La MGEN attaquée par Alain Afflelou pour distorsion de concurrence

Le marché de l’optique est en pleine restructuration et les codes des décennies antérieures changent.L’histoire de notre Sécurité Sociale, avec ses remboursements très faibles des frais d’Optique, a conduit les OCAM, mutuelles et assurances, à surenchérir pendant des années sur leurs remboursements, avec l’objectif affirmé de recruter le plus d’adhérents possibles. En clair, pendant longtemps, l’assuré n’avait aucun reste à charge puisque les Mutuelles, par leurs choix commerciaux antérieurs, payaient toute la dépense,   »nourrissant » assez grassement il faut l’avouer, toutes les enseignes et industriels de l’Optique.

Cette époque de « générosité » s’achève en corrélation avec les grands défis à venir : d’une part les coûts énormes liés à la dépendance et au vieillissement de la population, et d’autre part la stagnation des collectes (disparition d’entreprises et réduction des parts patronales). Les OCAM, publics et privés, ont donc entrepris de rationaliser cette situation, en créant ouvertement des réseaux mutualistes, dits fermés, ou des partenariats très contraignants voire  »tueurs » pour ceux qui n’y souscrivent pas. Alain Afflelou vient ainsi d’assigner en justice la MGEN, lui reprochant de significativement moins bien rembourser ses sociétaires s’ils achètent leurs lunettes chez des professionnels n’ayant pas passé d’accord. Alain Afflelou cite le cas de Cergy-Pontoise où un magasin a réalisé en 2011 seulement 43 dossiers MGEN au lieu de 149 en 2010, et cela en raison du retrait de ce magasin de la convention MGEN. De même à Bordeaux où pour certains magasins, la perte serait totale.

L’alternative Internet.
Pourquoi en sommes-nous là maintenant ? Tous simplement car il y a eu trop d’abus, au point que les frais d’Optique par Français sont proches du double de ceux d’un Allemand, à produits équivalents. L’avenir ne peut être qu’à la concurrence, et la vente en ligne est un challenger crédible et déterminé. De notre point de vue, nous sommes d’accord avec l’action engagée par A.Afflelou dans la mesure où elle s’inscrit dans une ouverture complète et saine du marché. Difficile de se faire passer pour un chevalier blanc, prônant le libre choix du professionnel de santé par le consommateur, et en même temps, dans un lobbying actif et disons-le suranné, ce même chevalier blanc jette des bâtons dans les pattes des autres cavaliers.

 

Les commentaires sont fermés.