Conduire est une activité engageant un risque pour tous : conducteur, passagers mais également les piétons et autres usagers de la route. On estime que plus de 90% des décisions nécessaires à la conduite dépendent avant tout des yeux du conducteur. Aujourd’hui, près de 20% des 40 millions de conducteurs français ont un défaut visuel mal – voire pas du tout – corrigé … Conduire demande un état parfait des différentes fonctions de l’œil : il faut être capable de voir loin comme de près, d’avoir une vision latérale … Il est évident qu’avoir une bonne vision est de ce fait indispensable pour la conduite.
Bertrand De Limé, le Vice Président de l’ASNAV (Association Nationale pour l’Amélioration de la Vue), est formel : aujourd’hui, en France, il n’existe aucun contrôle de vue obligatoire nécessaire à l’obtention du permis. La seule chose qui est demandé est de déchiffrer une plaque d’immatriculation située à 20 mètres environ du candidat pendant l’épreuve du permis. Si un arrêté à été établi en 2009, donnant les différentes caractéristiques d’une « bonne vision », une personne malvoyante peut, tout à fait légalement, prendre le volant en France, se mettant en danger – ainsi que son entourage.
Les malvoyants au volant, que de rares exceptions ? Loin de là, malheureusement. En France, il y a environ huit millions de conducteurs qui sont mal corrigés – ou dont la vision est inférieure aux critères établis par l’arrêté de 2009.
Et ailleurs en Europe ? Il semblerait que la France et l’Angleterre soit définitivement les deux mauvais élèves de l’Europe en matière de conducteurs mal corrigés au volant. Actuellement, 13 pays sur les 27 que compte l’Union Européenne demandent de faire de façon obligatoire un examen de la vue avant le passage du permis de conduire. C’est notamment le cas de la Finlande.
En définitive, Bertrand De Limé encourage chacun des conducteurs à effectuer si cela lui semble nécessaire un contrôle de la vue – que se soit ou non avant un examen, notamment en approchant de l’âge au quel la presbytie peut apparaître. Il est dans ce cas là temps de faire un bilan complet sur l’état de sa vue.
Source : Association Nationale pour l’Amélioration de la vue