Maladie génétique, le daltonisme est un trouble de la perception des couleurs. Pour bien comprendre comment cela se traduit, il est important de de saisir le fonctionnement de notre œil. Nous percevons les couleurs grâce aux pigments présents dans nos cônes rétiniens. Ces pigments sont de trois types : rouge, vert et bleu. Le mélange de ces trois pigments nous permet de recomposer plus de 15000 couleurs.
La plupart des gens sont, sans le savoir, « trichromates » : ils disposent des trois pigments nécessaires à une vision complète et à la recomposition des couleurs. Une personne daltonienne, elle, ne possède pas ces trois pigments : elle est « dichromate », ce qui signifie que l’un des pigments est absent. Le plus souvent, il s’agit du vert ou du rouge. On peut trouver un autre cas, celui du « trichromate anormal ». Ici, les trois pigments sont bien présents mais l’un d’entre eux est déficient. Bien entendu, plus le pigment présente une déficience, plus cela sera gênant pour la vue du porteur. Un dichromate présente un sérieux handicap. En effet, toutes les professions dans les quelles la couleurs joue un rôle essentielle (l’armée, l’aviation, la marine, les transports en commun, entre autre) lui sont interdites.
Chez les daltoniens, le gène de ces pigments est défectueux ou absent. Le gêne de la couleur se trouvant sur le chromosome X, ce sont les hommes qui sont le plus touchés par le daltonisme. En effet, n’ayant qu’un seul chromosome X, ils auront d’avantage de probabilités d’être touchés en cas de gêne défectueux. L’égalité des sexes n’est donc pas de mise en matière de daltonisme : ce trouble touche 8% des hommes français et… 0,5% seulement des françaises !